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crowdfunding-revol.pngVenu des Etats-Unis, un concept ou plutôt un outil financier est en train d’émerger en France, c’est le crowdfunding ou le financement participatif. Le mot « crowdfunding » est une fusion de « crowd » pour « foule, gens » et « funding » pour « financement », c’est donc un financement par la foule. Cet outil repose sur l’apport financier fait par des particuliers à des projets très divers, culturels, sociaux, entrepreneuriaux, etc. Le crowdfunding est un financement participatif ou communautaire. L’intermédiaire entre le projet et le particulier est un site internet, une plateforme présentant le projet. On estime qu’il existe en Europe une quarantaine de plateformes de crowdfunding.

Le crowdfunding porte sur un projet identifié, avec une transparence dans l’allocation des fonds obtenus auprès des financeurs. Les contributeurs peuvent avoir accès, selon le type de projet, aux différentes étapes du projet, de la création à la production du produit. De plus, les investisseurs peuvent échanger avec le porteur de projet et le faire éventuellement bénéficier de leurs réseaux. La première crowdfunding-internet.pngétape pour un investisseur est tout simplement de s’inscrire sur une plateforme internet de crowdfunding puis de choisir le ou les projets dans lesquels il souhaite investir. En général, les responsables de la plateforme ont déjà effectué un premier tri parmi les projets qui leur sont proposés et qu’ils mettent ensuite à disposition des contributeurs.

Le crowdfunding fonctionne selon certaines règles : le montant des financements est souvent limité par projet et dans le temps et parfois par investisseur. Cette limitation est destinée à répartir les risques et à éviter les situations de monopole sur un projet donné. Les particuliers ou structures qui contribuent au financement participatif ont le choix des projets, sans être contraints de posséder une expertise dans le domaine. Sur certains sites, certains projets peuvent rapporter aux investisseurs des dividendes, des dons honorifiques, des contreparties en nature (t-shirts, affiches, échantillons, …) ou des réductions fiscales. C’est le cas, par exemple, de Kiss Kiss Bank Bank ou de My Major Company qui permet mymajorcompany.pngaux particuliers de financer de nouveaux talents ou des projets créatifs. Dans le domaine culturel, le crowdfunding s’apparente au mécénat. Les projets culturels ou artistiques reçoivent des fonds des particuliers et n’ont plus besoin de faire appel aux prêts bancaires classiques, souvent difficiles à obtenir.

En France, le crowdfunding ou financement participatif n’est pas encore réglementé mais il faut rappeler que ce type de financement est un outil bancaire et que le secteur bancaire, en revanche, est, lui, strictement codifié. L’AMF, l’Autorité des Marchés Financiers, est sollicitée pour faciliter la réglementation du marché. L’AMF intervient dans le processus de crowdfunding, en donnant ou refusant son agrément, lorsque le montant levé auprès des contributeurs dépasse 100 000€. De plus, le nombre de contributeurs à un projet ne peut pas dépasser 99 pour l'instant. Il faut attendre l'application de Prospectus II de l'Union Européenne pour voir passer ce chiffre de 99 à 150.

Le crowdfunding ou financement communautaire se développe en France et connaît une croissance de 100 à 200 % par an. Ces dernières années, plus de 35 000 internautes ont participé à près de 15 000 projets portés par le crowdfunding. Mais la réglementation bancaire n’est pas adaptée à ce type d’outil internet et freine le développement des échanges et l’envergure des projets. L'espoir viendrait des Etats-Unis où une loi de 2012 dite "Jobs Act" permet et encadre le crowdfunding.

Marie-Laure Tena– 29 mars 2013

Sources : Fpfrance.wordpress.com – frenchweb.fr – mymajorcompany.org – lenouveleconomiste.com

Tag(s) : #crowdfunding, #financement participatif, #MLTE
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