Alep, ville historique de Syrie

Alep, ville syrienne, capitale économique de la Syrie, est l’objet d’une bataille féroce entre l’armée régulière aux ordres de Bachar El Assad et les troupes rebelles. Alep représente un enjeu important pour les deux camps : pour le régime syrien c’est un bastion, un territoire économique important proche de la frontière turque ; pour les insurgés c’est l’occasion de faire tomber la deuxième ville du pays et de fragiliser encore plus le régime tyrannique. Mais c’est surtout l’occasion de se rapprocher de la Turquie et de favoriser l’approvisionnement en armes venant du Qatar ou de l’Arabie Saoudite (étonnant d’ailleurs de penser que ces régimes ne toléreraient pas ces révoltes sur leur propre  territoire...).   Alep est l’équivalent de Benghazi lors de la révolution libyenne.

Alep est une ville ancienne de plus de 3 000 ans. On dit qu’à Alep, le Patriarche Abraham (Ancien Testament, Livre de la Genèse) se serait arrêté et aurait trait sur la colline sa vache rousse[1], d’où le nom d’ « Alep la Rousse ». Alep a connu des invasions diverses : hittite, grecque, romaine et turque. Alep regorge de bâtiments historiques tels que la Citadelle, la Grande Mosquée, les bains ou hammams, des édifices chrétiens ou musulmans, etc. Alep est le cœur économique de la Syrie, situé au nord du pays, à 30 minutes de la Turquie mais à plus de 300 km de la Capitale, Damas. Alep compte plus de 2 millions d’habitants. Alep est également mondialement connue pour son savon, le savon d'Alep, composé d'huile d'olive et de laurier.

Afin de protéger le patrimoine architectural et culturel d’Alep qui est inscrit sur la liste du Patrimoine mondial de l’Unesco, la Directrice de l’Unesco a lancé un appel à la communauté internationale le 27 juillet dernier.

Marie-Laure Tena – 31 juillet 2012

Sources : Unesco.org – NouvelObs.fr – Levoyageur.net - dépêche Reuters

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[1] Dans la religion hébraïque, la vache rousse, si elle était sans tâche, pouvait être sacrifiée lors d’un rituel de purification.