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Aujourd’hui, j’ai décidé de frapper un grand coup en vous présentant un mot du registre savant : glossolalie.
La glossolalie, dans le domaine religieux, est la capacité ou plutôt le don pour une personne de parler une langue étrangère, terrestre ou spirituelle, mais qu’elle ne connaît pas. Par exemple, les Apôtres furent doués de glossolalie lorsqu’ils purent parler la langue (grec, égyptien, hébreu, babylonien, etc.) de ceux qu’ils rencontraient à Jérusalem, après la Résurrection du Christ et la descente du Saint-Esprit sur eux. La glossolalie est ici un phénomène purement spirituel qui conduit des personnes à parler le langage des anges ou d’autres entités spirituelles. La glossolalie s’est distinguée dans certains cercles chamaniques, chrétiens visionnaires ou encore dans les sociétés de spiritisme. La glossolalie fait partie intégrante du mysticisme, de la spiritualité visionnaire voire extatique.
Dans un autre registre, plus terrible, la glossolalie est une langue imaginaire pratiquée par des personnes atteintes de maladie mentale, constituée d’onomatopées mais que l’on peut parfois comprendre ou saisir grâce à une construction
rigide et répétitive. Toujours dans le domaine psychiatrique, la glossolalie peut aussi consister à créer ou à transformer des mots et leur sens.
Quand j’avais quatre ou cinq ans, je parlais le charabia avec mon petit fiancé… Et nous nous comprenions. Etait-ce de la glossolalie d’enfant ? Bien plus tard, ailleurs, en d’autres lieux et en d’autres compagnies, j’ai entendu des personnes s’exprimer en langue dite des anges, l’impression en était très particulière et même fatigante. Elles avaient sans doute le don de glossolalie.
Le mot « glossolalie » vient du grec « gloss- » pour « langue » et « lalie » pour « parole, bavardage ».
Marie-Laure Tena – 3 février 2013