Le deuxième sens : sommier ou sommier ?

Qui en cette saison automnale n’a pas envie de dormir un peu plus ou de rester au chaud dans des couvertures ou une couette ? Un bon matelas assure un bon sommeil, en particulier lorsqu’il est supporté par un sommier. Il arrive que certains d’entre nous dorment sur un matelas posé à même le sol, ce qui reste agréable mais moins confortable et moins hygiénique.

Le sommier est un cadre muni de ressorts, de lattes ou de sachets sur lequel est installé le matelas. Le sommier permet d’aérer ce dernier et d’éviter que l’humidité perdue par les corps au repos ne s’accumule. Le sommier facilite également l’évacuation de la chaleur que dégage le matelas la nuit. Enfin, Il permet un meilleur confort pour la colonne vertébrale en accompagnant les mouvements du matelas pendant le sommeil.

Dans un tout autre domaine, le sommier est un registre comptable ou encore un fichier judiciaire dans lequel sont répertoriés tous les délinquants et criminels.  J’ai découvert cette définition du sommier en lisant avec régal les Maigret de Georges Simenon, il y a déjà quelques années. Le commissaire Maigret

demandait à Lucas ou Torrence de vérifier dans le sommier l’identité d’un malfrat.

Le sommier judiciaire a été institué en 1808. Il existe des sommiers civil et militaire. A la fin du XIXème siècle, on recense les informations du sommier judiciaire, non plus dans des registres tellement épais que presque inexploitables, par des fiches.  Les sommiers ont commencé à être numérisés à partir du début des années 70. Le sommier a disparu au profit de différents types de fichiers, comme le Fichier National automatisé des Empreintes Génétiques ou celui des casiers judiciaires centralisé à Nantes.

Marie-Laure Tena – 21 octobre 2018

Source : criminocorpus.org – archives-judiciaires.justice.gouv.fr