Citoyen, Citoyenne

Les peuples de certains pays arabes revendiquent non seulement de meilleures conditions de vie mais aussi l’exercice libre et plein de leur citoyenneté dont le droit de vote.

Aujourd’hui, le Président syrien, Bachar El-Assad, a fait un discours à la nation pour présenter une nouvelle orientation politique plus proche des citoyens. Le mot « citoyen » est revenu très fréquemment dans son discours télévisé.

Le mot « citoyen » est dérivé du mot « cité » qui veut dire « ville ». A l’origine, le citoyen est un « citeain », un habitant d’une ville. Et si on remonte à l'Antiquité grecque, on peut noter que le citoyen était avant tout un homme libre, c'est à dire un homme qui n'était pas un esclave. La citoyenneté, à l'époque, était réservé aux hommes et pas aux femmes, aux enfants, aux mineurs en général ni aux esclaves et aux étrangers.

Le citoyen est associé à l'idée de démocratie. Dans l'Antiquité grecque, la démocratie (demos : peuple, la démocratie ou "dêmokratia" en grec signifiait "gouvernement du peuple") est un régime politique où les citoyens participent aux décisions concernant la vie collective. C'est pourquoi les régimes interdisant aux citoyens de participer à la vie collective relevaient de la dictature ou de la tyrannie.

Il faut attendre le XVIIIe siècle pour voir la démocratie telle que nous la connaissons s'installer peu à peu en Europe et dans les autres parties du monde. En France, en 1789, lors de la Révolution, l'Assemblée constituante adopte la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen. 

Aujourd'hui, un citoyen est un membre d’une communauté politique, un citoyen et une citoyenne sont membres d’un Etat, d’un pays. Par extension, est citoyen ou citoyenne celui ou celle qui respecte la démocratie, qui applique et exerce les droits et les devoirs qui lui sont attribués, dévolus par la Constitution du pays dans lequel il ou elle vit.  

Marie-Laure Tena – 16 avril 2011